Cette semaine, dans le cadre de "musiques à coeur ouvert", notre président de la semaine, Sam Borderline, a proposé un thème que j'adore, "chansons contre le racisme"...
Merci Sam pour ce merveilleux thème
peut-être vais-je déborder un peu, en brosser un portrait plus large, car pour moi, le racisme, c'est avant tout ne pas accepter la différence...
un thème qui me touche personnellement, vous allez comprendre pourquoi...
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, je vous présente mon fiston et mon neveu...non adopté...et dans notre village rural, c'est pas toujours évident
mon 1er choix, forcément...Métis
et l'assumer, dans ses choix...je ne vous mettrais pas l'aziza, mais une autre chanson, de Corneille, "toi"
Différence aussi parfois physique, ou par la maladie...l'accident...
pour mon plaisir, je vous mets les paroles...
Je suis né tòt ce matin, juste avant que le soleil comprenne
Qu'il va falloir qu'il se lève et qu'il prenne son petit crème
Je suis né tòt ce matin, entouré de plein de gens bien
Qui me regardent un peu chelou et qui m'appellent Fabien
Quand le soleil apparaìt j'essaie de réaliser ce qu'il se passe
Je tente de comprendre le temps et j'analyse mon espace
Il est 7 heures du mat' sur l'horloge de mon existence
Je regarde la petite aiguille et j'imagine son importance
Pas de temps à perdre ce matin, je commence par l'alphabet
Y'a plein de choses à apprendre si tu veux pas finir tebê
C'est sûr, je serais pas un génie mais ça va y'a pire
Sur les coups de 7 heures et demie j'ai appris à lire et à écrire
La journée commence bien, il fait beau et je suis content
Je reçois plein d'affection et je comprends que c'est important
Il est bientòt 9 heures et demie et j'aborde l'adolescence
En pleine forme, plein d'envie et juste ce qu'il faut d'insouciance
Je commence à me la raconter, j'ai plein de potes et je me sens fort
Je garde un peu de temps pour les meufs quand je suis pas en train de faire du sport
Emploi du temps bien rempli, et je suis à la bourre pour mes rencards
Putain la vie passe trop vite, il est déjà 11 heures moins le quart
Celui qui veut me viser, je lui conseille de changer de cible
Me toucher est impossible, à 11 heures je me sens invincible
Il fait chaud, tout me sourit, il manquait plus que je sois amoureux
C'est arrivé sans prévenir sur les coups d'11 heures moins 2
Mais tout à coup, alors que dans le ciel, y'avait pas un seul nuage
A éclaté au-dessus de moi un intolérable orage
Il est 11 heures 08 quand ma journée prend un virage
Pour le moins inattendu alors je tourne mais j'ai la rage
Je me suis pris un éclair comme un coup d'électricité
Je me suis relevé mais j'ai laissé un peu de mobilité
Mes tablettes de chocolat sont devenues de la marmelade
Je me suis fait à tout ça, appelez moi Grand Corps Malade
Cette fin de matinée est tout sauf une récréation
A 11 heures 20 je dois faire preuve d'une bonne dose d'adaptation
Je passe beaucoup moins de temps à me balader rue de la Rép'
Et j'apprends à remplir les papiers de la Cotorep
J'ai pas que des séquelles physiques, je vais pas faire le tho-my
Mais y'a des cicatrices plus profondes qu'une trachéotomie
J'ai eu de la chance je suis pas passé très loin de l'échec et mat
Mais j'avoue que j'ai encore souvent la nostalgie de 10 heures du mat'
A midi moins le quart, j'ai pris mon stylo bleu foncé
J'ai compris que lui et ma béquille pouvaient m'aider à avancer
J'ai posé des mots sur tout ce que j'avais dans le bide
J'ai posé des mots et j'ai fait plus que combler le vide
J'ai été bien accueilli dans le cercle des poètes du bitume
Et dans l'obscurité, j'avance au clair de ma plume
J'ai assommé ma pudeur, j'ai assumé mes ardeurs
Et j'ai slamé mes joies, mes peines, mes envies et mes erreurs
Il est midi 19 à l'heure où j'écris ce con d'texte
Je vous ai décrit ma matinée pour que vous sachiez le contexte
Car si la journée finit à minuit, il me reste quand même pas mal de temps
J'ai encore tout l'après-midi pour faire des trucs importants
C'est vrai que la vie est rarement un roman en 18 tomes
Toutes les bonnes choses ont une fin, on ne repousse pas l'ultimate homme
Alors je vais profiter de tous les moments qui me séparent de la chute
Je vais croquer dans chaque instant, je ne dois pas perdre une minute
Il me reste tellement de choses à faire que j'en ai presque le vertige
Je voudrais être encore un enfant mais j'ai déjà 28 pijes
Alors je vais faire ce qu'il faut, pour que mes espoirs ne restent pas vains
D'ailleurs je vous laisse, là c'est chaud, il est déjà Midi 20.
une autre image du racisme, de l'homophobie...et puis parce que j'aime, ces chansons, ces artistes
j'aime, j'encense les différences, de couleur, d'avis, de façon de vivre, de culture, c'est une telle richesse...
quelquefois, on tue pour çà, hélas...
ou alors, on a des réactions !!!!...dans ce sketche, je dois l'avouer, on inverse les rôles, et on imagine mon père à la place de Muriel Robin...je vous rassure, depuis il s'en est bien remis...
donc, vous comprenez mieux, entre la couleur de peau, la maladie...cet amour que je porte à la différence...défendons-là, refusons le racisme et l'intolérance...souvenez-vous ces massacres au nom de l'intolérance, hier...et encore aujourd'hui...
Alors, comme le dit le grand serge dans la chanson ci-dessus "peu importe la couleur, tous égaux..."
et pour le plaisir, une magnifique chanson du grand claude nougaro
Alors, comme Melissa, défendons le droit d'aimer la différence...(je ne connaissais pas cette chanson, j'ai craqué...), et respectons les autres et leurs choix...
je crois que pour moi, le contraire de racisme sera toujours "amour et tolérance"...